Cette année, je n’attendrai pas le 30 décembre pour publier mes chroniques ! (En fait, c’est pire, j’ai attendu janvier 2025 et c’est encore en cours ! …)
Tout est classé par genres ! Bonne promenade au pays des livres !
Rebecca Yarros « Fourth Wing » 🐉 Aux éditions @hugonewromance
Si vous n’avez pas entendu parler de ce roman sorti en France dans la collection Romantasy d’Hugo Roman depuis le 7 février, c’est que vous vivez dans un parallèle ! C’est LE succès planétaire du moment ! Le premier tome de The Empyrean Saga est devenu l’un des romans les plus vendus sur Amazon et a été à la première place des best-sellers du New York Times pendant treize semaines. J’ai voulu acheter le collector en librairie, mais il est déjà indisponible sur tout le réseau. Pourquoi un tel succès ?
Il bénéficie d’un succès incontestable sur les réseaux sociaux et franchement, c’est ultra mérité ! Un mélange entre Harry Potter (école de magie) et Game of thrones (guerres de pouvoirs, guerres et trahisons) avec évidemment une romance entre deux personnages que j’ai adorés : Violet et Xaden !
Violet Sorrengail avait choisi de devenir scribe comme son père, mais sa mère, la Générale, lui ordonne de rejoindre l’Academie de Basgiath. Une école dans laquelle son frère et sa sœur ont brillé. Mais, elle, Violet est fragile : ses os, ses tendons, tout semble prêt à se briser. Or, dans cette école, deux solutions uniquement : s’envoler ou mourir ! Les ennemis sont nombreux : ceux jaloux qu’elle soit fille de la Générale. Ceux qui la haïssent, car sa mère a jadis fait exécuter leurs parents rebelles. Ils ne rêvent que de la voir morte. Et si elle échappe à leur haine, elle doit aussi passer des épreuves sportives et guerrières terrifiantes. Et enfin être choisie par un dragon pour devenir sa cavalière. Des créatures terrifiantes qui délaissent, voire tuent, ceux qu’ils jugent fragiles
Mais, si elle est fragile, elle a aussi de nombreuses qualités : son intelligence, sa mémoire, son courage, sa bonté. Si les ennemis sont nombreux, des alliés, des amis apparaissent peu à peu. J’ai adoré Violet tellement déterminée, drôle et passionnée ! Et évidemment, comme elle, j’ai craqué pour Xaden, le fils des rebelles. Xaden qui la hait, Xaden qui l’admire peu à peu et qui évidemment tombe fou amoureux d’elle. Un Xaden mystérieux, dangereux et incroyablement courageux. Leur romance est amenée avec intelligence, et certaines scènes font diablement monter la température !
L’univers est si bien construit sur le plan historique, politique, religieux, géographique qu’on est en totale immersion. J’étais à Basgiath ! Les autres personnages sont essentiels et hyper intéressants.
Et évidemment l’univers des dragons est passionnant ! Je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler mais impossible de ne pas craquer.
Les scènes d’action m’ont fait trembler et la fin est renversante !
Ariel Holzl, L’Intégrale des « Sœurs Carmines » 704 pages Editions Mnémos – Audible (lecture géniale d’ Adélaïde Poulard).
Cette saga géniale nous embarque pour Grisaille, sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses… et on s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé ! Les complots entre les huit familles rivales – aristocrates aux pouvoirs surnaturels spécifiques à leurs clans – n’ont qu’un but : détrôner la reine et prendre le pouvoir.
L’Intégrale comporte trois tomes : chacun étant centré sur une des trois sœurs Carmines. Le troisième permet de dénouer toutes les intrigues.
Tome 1 : « Le Complot des Corbeaux » : Merryvère Carmine, un monte-en-l’air agile, cambriole les manoirs pour survivre avec ses deux sœurs, Tristabelle et Dolorine. Hélas, un cambriolage tourne mal et plonge Merryvère au cœur d’un dangereux complot.
Tome 2 : « Belle de Gris » : Tristabelle, la sœur aînée, est belle, froide et égocentrique. Elle est obsédée par les mondanités et se prépare pour un bal de la reine, malgré les difficultés financières de sa famille. Sa quête de beauté et de reconnaissance la met en danger, surtout lorsqu’elle est accusée de meurtres.
Tome 3 : « Dolorine à l’École » : Dolorine, la benjamine, a huit ans et parle aux fantômes avec sa poupée morbide, M. Nyx. Elle est fascinée par le monde des morts et les créatures surnaturelles, ce qui la conduit à découvrir des secrets effrayants et à jouer un rôle crucial dans les événements qui secouent Grisaille.
J’avais découvert cet auteur avec « La Princesse sans visage » que j’avais aimé, mais qui m’avait laissée perplexe quant à cette ambiance déjà gothique et délirante à la Tim Burton. J’avais énormément aimé le tome 2 de cette duologie et cette fois, c’est carrément un coup de cœur pour cette trilogie.
C’est très bien écrit, hyper bien imaginé, drôle, innovant, déjanté. J’ai aimé ces trois sœurs, les dialogues percutants entre les ainées, et j’ai carrément craqué pour Dolorine, qui est un véritable amour ! Je suis totalement fan d’Ariel Holzl et vais lire ses autres romans !
Pratchett « Les zinzins d’Olive Oued ». 412 pages, pockett
Un monde décalé et décapant dans lequel on découvre par hasard la magie des images animées.
Voilà comment naît le cinéma à Olive Oued.
De la starlette incomprise aux trolls amoureux, du mage devenu acteur par erreur – mélange de Rhett Butler et de Douglas Fairbanks -, sans oublier l’ancien vendeur de saucisses devenu producteur !
On n’oublie pas la satire du spectateur sous l’emprise des écrans !
A la fois drôle et intelligent, ce roman est un pur chef d’œuvre du fantastique qui sera aimé par ceux qui détestent le fantastique ! C’est tout le génie de Pratchett.
Et vous savez quoi ? Je suis déjà plongée dans un nouveau roman des « Annales du Disque monde » !
« La tante qui ne voulait pas mourir » de Shirshendu Mukhopadhyay
Quelle magnifique surprise que ce roman sorti en 1993 au Bangladesh et devenu culte là-bas ! Il met en scène trois femmes, chacune d’une génération différente.
D’abord Somlata, dont la plus grande partie du récit adopte son point de vue. A 18 ans, issue d’une famille très pauvre, elle devient l’épouse d’un homme plus âgé, et de caste supérieure, qu’elle admire et qu’elle aime. Le couple vit dans une immense demeure avec les beaux-parents de Somlata, ses beaux-frères et belles sœurs. Personne ne travaille et l’argent est dilapidé.
Sa belle-mère fait très bon accueil à la jeune fille et lui conseille de mettre son mari au travail, car elle considère que tous les hommes de cette famille sont paresseux et dispendieux.
En revanche, la tante Pishima terrifie la jeune femme, et sa mort brutale n’arrange rien. Car c’est désormais son fantôme qui la hante, tantôt la conseillant, tantôt l’insultant. Il est vrai que la vieille dame a été très malheureuse de son vivant et qu’elle se venge parfois sur Somlata.
Enfin, on suit le point de vue de la fille de Somlata, Boshon, l’adolescente rebelle de la maison, qui rejette tous ses prétendants au mariage, car elle veut connaître le véritable amour et ne dépendre de personne.
Ce roman est une comédie mais c’est aussi le portrait de générations différentes de femmes du Bangladesh.
Les thèmes sont évoqués avec subtilité. Le mariage forcé de la tante à 7 ans et veuve à 12, puis contrainte de garder le veuvage à vie. L’obéissance à la famille. Les castes. Le refus de travailler. L’amour dans le couple. Les relations des femmes au sein d’une famille. L’évolution des mentalités.
Beaucoup de tendresse entre Somlata et son époux. Et une belle réflexion sur le couple.
J’ai vraiment aimé ce roman. A la fois intéressant et bien écrit. Souvent très tendre.
Juliette Pierce, « Nos âmes louves. Tome 1 : Dans le Noir » 395 pages Black Ink Editions
Véritable coup de cœur que le premier tome de cette duologie.
On suit Freya qui vit avec les siens : une meute de loups-garous. Pas des monstres affreux. Juste des loups magnifiques à la Twilight. Sauf que Freya est maudite : sa louve est fantômatique. Impossible pour elle de se métamorphoser. Ses amis et Caïn, son amoureux, fils d’un clan rival, l’ont toujours protégée et aimée.
Au début du roman, elle revient de voyage, suite à une grave dispute avec Caïn ( l’évocation de cette scène m’a fait haïr Caïn). Et elle apprend la mort de sa mère, l’alpha de la meute. Comment son clan acceptera t il de lui laisser le pouvoir, elle qui souffre tant d’être différente d’eux ? Et comment leurs ennemis réagiront ils ?
Mais, la mort s’abat sur les meutes. Les dieux ont été trahis. Par qui ? Comment vaincre cette malédiction ?
Et qui est ce loup solitaire, le sexy et provocateur Lev ?
J’ai aimé ce triangle amoureux. Et mon cœur balançait autant que celui de Freya. Hâte de voir comment les personnages vont évoluer.
Pas mal d’invraisemblances qui ne m’ont pas gênée. Parce que j’étais trop happée par l’histoire !
J’ai déjà débuté le tome 2 et mon petit cœur n’a pas fini de trembler
Et vous, aimez vous les histoires de loups-garous ? De triangles amoureux ? De quelle team faites vous partie ? Caïn ou Lev ?
Connaissez vous Juliette Pierce ? Quel est votre roman préféré ?
Juliette Pierce « Nos âmes louves ». TOME 2. Duologie Black Ink Edition
Coup de cœur
J’ai adoré ce tome 2 davantage encore que le 1 ! Il démarre sur les chapeaux de roue et whaouh ! Je ne m’y attendais pas. Quels bouleversements dans la vie de Freya !
La jeune femme part au Danemark avec ses amis afin de retrouver les perles d’Odin et éviter le retour du cruel et rusé Loki. Le Ragnarök est sur le point d’arriver, détruisant tout sur la terre.
Mais, il faut compter aussi sur la déesse de la Mort et ses secrets. L’ex complètement folle de Lev. La haine de Joachim.
Beaucoup de suspense et d’actions ! Beaucoup d’émotions aussi. Je ne peux en dire plus pour ne pas spoiler.
Une excellente surprise que je recommande. Si vous aimez la romance. La mythologie nordique. Les guerres entre loups garous.
Attention ! Le roman suivant appartient à la Dark Romance : donc à déconseiller aux mineur.es ! ET aux âmes sensibles !
SHAY K.CARROT « Mon invulnérable tueur » 472 pages Butterfly Editions
🙏🙏🙏Je remercie audible qui, dans le cadre de l’abonnement, nous propose d’écouter des titres gratuits. C’est ainsi que j’ai pu découvrir de formidables sagas comme « les Royaumes immobiles » d’Ariel Holzl ou ma merveilleuse « Rebecca Kean » de Cassandra O’Donnell.
Cette fois, j’ai découvert une nouvelle guerrière courageuse et sensible Elyna.
😍😍😍😍 Combien elle semble dure et naïve au départ. Son courage apparaît au fil du roman et elle est plus qu’héroïque sur le dernier tiers.
Je la trouve bien trop fragile face aux exigences de Marouane et, même si c’est de la Dark Romance, je regrette qu’elle soit aussi soumise. Je n’ai quasiment jamais lu ce genre et je suis surprise de voir son féminisme disparaître face à l’alpha.
👎J’ai quelques bémols.
👀Les répétitions au niveau du vocabulaire en particulier dans les descriptions ( mission / portrait de Marouane).
🤚Marouane m’a énormément déçue dans le dernier tiers. Je comprends sa colère, mais ses paroles et ses actes m’ont vraiment mise en colère. Et que dire de certains individus de sa troupe !
Et il peut embrasser les pieds d’Elyna car sans elle… C’est elle la véritable héroïne de ce roman.
😍😍😍 J’ai adoré l’imagination fertile de l’autrice. Et ce rythme haletant dans le dernier tiers.
Moi qui n’aime pas les dystopies, eh bien, j’ai apprécié !
Et vous, l’avez-vous lu ? Avez-vous aimé ?
Kendare Blake, « Three Dark Crowns, Tome 4 : Five Dark Fates », Editions Leha
Le 4ème tome est fini, la saga est achevée avec une fin de folie ! Que je suis triste de quitter ces trois sœurs ! Arsinoé – une naturaliste, a la capacité, dit-on, de faire fleurir la rose la plus rouge et de contrôler les fauves les plus féroces- toujours aussi attachante et passionnée, Mirabella – capable d’allumer des flammes affamées ou des tempêtes terrifiantes – la plus puissante et la plus généreuse, Katherine – empoisonneuse, capable d’ingérer les poisons les plus mortels – la plus dure mais qui dans ce dernier opus montre aussi toute sa sensibilité. Elevées pour se haïr, puisque seule l’une d’elles peut régner après avoir tué ses sœurs. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. … ????….. (pour ne pas spoiler) est devenue reine, mais ses sœurs sont entrées en rébellion, aux côtés de Jules, désormais dotée des pouvoirs de la Reine Légion.
L’île est désormais la proie d’un brouillard assassin, qui détruit tout sur son passage. Seule Mirabella peut le combattre, mais une légende murmure que seule sa mort peut lever cette malédiction. Tandis que Katherine et Jules affrontent leurs démons, le sort s’acharne sur ceux qu’elles aiment.
Ce n’est guère surprenant que cette saga soit devenue un best-seller aux Etats-Unis, n° 1 des best-sellers du New York Times. Les personnages sont vraiment attachants, avec des personnalités travaillées, qui évoluent au fil de la saga. Même si les femmes sont les vraies héroïnes, petit coup de cœur pour Pietyr. Les personnages secondaires sont incroyables et j’adore les jeux de pouvoir, les intrigues de cour… L’univers est sombre, envoûtant ! J’avais vraiment l’impression d’y être.
Pour un roman de young fantasy, c’est de l’excellent niveau !!!!
Thèmes : Fantasy Politique Combats Pouvoirs Empoisonnement Amitié Famille déchirée Reines Sœurs Relations entre sœurs Young Adult Magie
Mireille Calmel « Le bal des louves » 798 pages. Duologie qui regroupe : T1 la chambre maudite – Tome 2 : la vengeance d’Isabeau de @mireillecalmel aux éditions @clea_lesinoubliables @xo_editions
J’avais adoré la couverture et j’aime les romans historiques avec les générations de femmes qu’on voit évoluer au fil des années. J’adore les histoires de vengeance. Et le loup est mon animal préféré. Tout était donc réuni pour que ce roman qui mêle Histoire et fantastique me plaisent.
Je n’ai pas été déçue ! Ce roman est passionnant. Même si je l’ai lu en deux fois : le premier tome en janvier et le second ces jours-ci. J’avais tant de livres à lire et à rendre à la médiathèque qu’il m’a fallu un peu de temps.
Village d’Auvergne en 1500. La jeune et belle Isabeau est sur le point d’épouser l’homme qu’elle aime. Hélas, le Seigneur fait valoir son droit de cuissage. Il fait exécuter le fiancé, puis abuse, humilie la jeune fille, qu’il fait ensuite jeter aux loups. Il la croit morte, dévorée. Sauf qu’Isabeau, comme les femmes de sa famille, est capable de parler aux loups. Tandis que sa sœur se métamorphose les nuits de pleine lune.
Les deux femmes jurent de se venger de celui qui leur a tout pris. Cette vengeance prendra des années, et les ennemis seront nombreux pour les perdre.
Tout est passionnant : l’histoire avec la présence de personnages fascinants : Nostradamus, Paracelse, François Ier, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers… Le fantastique avec la malédiction lupine. L’amour et ses jalousies. Les complots politiques. La recherche alchimique… Evidemment La vengeance qui se transmet de génération en génération et nous tient en haleine tout au long de ce roman.
J’ai trouvé la fin trop longue et un peu tarabiscotée. Autre bémol : trop de points communs avec « Angélique » d’Anne Golon. Mais, malgré tout, je recommande vivement « Le bal des louves » !
Pratchett, « Trois Soeurcières », Pockett 288 pages
Je vous ai déjà parlé du plaisir que j’ai à lire Pratchett. Cet auteur est un magicien, capable de créer un univers d’une richesse incroyable. Il est un Balzac mêlé de Tolkien. Il a récrit non une comédie humaine, mais une immense comédie magique, dans laquelle fées, sorcières, mages et humains se côtoient. Chaque tome est l’occasion de pasticher un univers et tout y passe : Shakespeare, Hollywood, le foot, l’informatique… Nul besoin d’être un génie pour repérer Cohen le Barbare. Ou le « fantôme de l’opéra » dans « Masquarade ».
« Trois sœurcières » est le sixième roman du Disque-monde et on retrouve mes personnages favoris : Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg. Les deux sorcières en forment une troisième : la romantique Magrat Goussedail et toutes trois ont fort à faire pour venger l’assassinat du roi Vérence, tué par son cousin, et remettre son fils sur le trône. On reconnaît vite le pastiche de Macbeth.
C’est drôle à souhait, parfois impertinent. Très bien écrit. Magnifiquement imaginé et si, vous avez un coup de blues, n’hésitez pas à plonger dans Pratchett : il est parfait pour lutter contre toute morosité !
Laura Sebastian, « Souveraines. Tome 1 » Casterman 516 pages
J’avais déjà lu ce tome 1 en 2021 et il avait été un vrai coup de cœur, comme l’avait été la saga de Sarah J.Maas « Acotar » ! C’est dire !!!!!
On se trouve à Vesteria divisé en quatre royaumes. C’est dans l’un d’eux, à Bessemia, que débute le récit. L’impératrice Margaraux a pour seul et unique but de régner sur tout Vesteria. Elle a donc élevé ses trois filles comme de parfaites meurtrières, espionnes et princesses manipulatrices. Chacune est promise à un prince des autres royaumes et leur mission est d’y provoquer le chaos. Quitte à y perdre la vie…
Chaque chapitre est consacré à une des trois princesses et l’on découvre leur nouveau royaume en même temps qu’elles. Sophronia, Daphné et Beatriz, bien qu’ayant reçu la même éducation, sont très différentes au niveau du caractère et chacune d’elles est très attachante. On craint pour leur vie, on tremble avec elles, on essaie de distinguer ennemis et amis et on se pose la question : comment peut-on supporter une mère aussi épouvantable ? Vont-elles respecter leur serment ou céder aux sentiments qui vont naître pour leurs nouveaux royaumes ? Les intrigues politiques sont nombreuses, les complots et les retournements de situations incessants. Le suspense est haletant.
Laura Sebastian, « Souveraines. Tome 2 » Casterman 644 pages
Ce tome 2 est aussi époustouflant que le premier, sauf que cette fois, on tremble pour les deux sœurs qui ont survécu aux manigances de leur mère. Comment imaginer que cette dernière les a fait naître pour les sacrifier sur l’autel de son ambition politique ? Du reste, si l’une des deux a compris, l’autre croit toujours l’impératrice, quand elle affirme tout faire pour les protéger. Les deux sœurs sont désormais opposées, même si chacune d’elles veut venger la mort de leur chère disparue. Alors que l’une poursuit son alliance fragile avec les rebelles dans le Friv glacial, l’autre -trahie par celui qui faisait battre son cœur- est enfermée dans une sororité bien gardée. Quand les étoiles elles-mêmes leur viennent en aide, les deux princesses commencent à comprendre l’immense pouvoir qui coule dans leurs veines.
Mais il leur faut agit vite et être plus habiles que leur mère, qui poursuit froidement son plan machiavélique pour dominer le continent – déterminée à tuer encore quiconque se mettra en travers de sa route…
Cette saga est une folie ! Si vous aimez les récits avec des rebondissements, des complots politiques, des trahisons, des mères odieuses, bref une ambiance à la « game of thrones », alors foncez ! Les trois sœurs sont incroyables, car malgré leur éducation, nées pour espionner et trahir, elles sont hyper attachantes ! Vivement le tome 3 !!!!!
Cassandra O’Donnell, saga « Rebecca Kean », tome 7 « Amberath »
J’ai terminé la saga bit-lit, urban fantasy, Rebecca Kean. Ce tome 7 est à l’image des précédents : exceptionnel !
Je suis archi fan.
J’aime l’univers hyper bien construit. On est totalement immergé et on y croit !
Rebecca est géniale. Certains critiquent ne l’apprécient pas, car elle serait trop parfaite. Eh bien, elle n’est pas parfaite ! Elle est râleuse, de mauvaise foi, tellement indépendante qu’elle ne va pas chercher de l’aide. Quant à ses rapports familiaux, c’est plutôt compliqué. Condamnée à mort par son clan. Harcelée par son ex…
Évidemment qu’elle a de nombreuses qualités. Elle est belle. A de sacrés pouvoirs. Un humour de dingue. Bref complètement badass et j’ai adoré ça !
Quant à ses nombreux amoureux, ils sont vraiment top. Mon chouchou dans le post. 😍😍😍😍😍😍
J’adore ses amies.
Sa grand-mère et ses copines sont des sorcières guerrières complètement ouf et vraiment hilarantes.
Bref c’est une saga géniale et vivement le tome 8.
Duologie post apocalyptique : ça vous tente ? ↓ Attention, il va y avoir quelques règles à respecter :
Lia Habel ; Audray Sorio « New Victoria » Tome 1 Castelmore, 573 pages
Bienvenue à New Victoria en 2195 ! Notre monde tel que nous le connaissons a disparu : cataclysmes, guerres, virus… La presque totalité des humains a péri. Les survivants sont partis vers le sud et ont reconstruit un « nouveau monde », dans lequel s’opposent deux clans : les Punks et les Victoriens.
Si vous voulez vous intégrer dans le monde de New Victoria, il vous faudra adopter certains us : haut de forme et robes en crinolines, étiquette, aristocratie, chaperon, vouvoiement de rigueur…
Vous devrez aussi maîtriser une haute technologie de pointe : écrans plats, tablettes, téléphone portable, projecteurs holographiques, avancée médicale performante et pointilleuse…
Nora a été élevée par son père, un médecin de renom, héros pour avoir sauvé la vie du premier ministre. Hélas, le roman débute un an après la mort de ce dernier. Désormais, Nora est élevée par sa tante, une femme orgueilleuse, qui a dilapidé l’héritage familial et elle n’exige qu’une chose : que Nora se fasse toute petite afin de pouvoir intégrer une riche famille grâce au mariage. La jeune fille partage sa frustration avec sa meilleure amie, qui hélas, est soumise à la même pression de la part de sa famille.
Mais, le monde s’écroule, quand Nora est enlevée : s’agit-il de rebelles punks ? Oui, mais pas seulement : ses ravisseurs ont un visage inimaginable : ce sont des zombies ! Etes-vous prêt.e pour cette dystopie ? Un univers apocalyptique, qui mêle steampunk, zombies et romance !
Un roman bien écrit, absolument passionnant ! J’ai adoré Nora et son amie Pam. Mais, aussi l’incroyable Bram Griswold. Qui vous fera frémir, d’abord de peur puis de plaisir, tant ce jeune homme est charmant, loyal et courageux ! Et comme le dit Nora : incroyablement beau ! L’univers est bien construit. Si les premières pages, je me suis dit « mais c’est n’importe quoi ! Des crinolines et des hologrammes ! ». En fait, non. Tout se justifie ! On alterne bien les moments de tension et d’actions avec les moments plus calmes. Et tout est réussi ! Je vais vite plonger dans le tome 2 !!!
Lia Habel ; Audray Sorio « New Victoria » Tome 2 Castelmore, 570 pages
On commence par une saga plutôt ancienne :
Kiera Cass « La sélection » PKJ 384 pages
J’ai craqué pour ce roman dans une boutique de livres d’occasion et c’est un immense coup de cœur ! J’ai déjà réservé la suite à la médiathèque ! Il se dévore en un après midi tant la lecture est fluide et l’histoire agréable. C’est facile à lire et l’héroïne est hyper attachante ! Je comprends pourquoi ce premier tome a été vendu à près de 11 millions d’exemplaires dans le monde entier
Bienvenue à Illéa -Nouveau nom des Etats-Unis-, monarchie constituée de castes. Tout ceci s’est mis en place après la 3ème guerre mondiale, et personne ne peut quitter sa caste. Le Prince est en âge de se marier et va donc avoir lieu la fameuse « Sélection » : toutes les jeunes filles en âge de se marier candidatent et seules 35 sont retenues. Elles deviennent les participantes d’un jeu de télé-réalité et chaque instant de leur vie est filmé, en commençant par leurs rendez-vous avec le Prince.
L’héroïne, América, est une Cinq et est une artiste, comme toute sa famille. Elle aime un Huit -autant dire que leur amour est voué au désastre- et refuse de participer. Sauf que le bel amoureux la pousse à participer, comme toute sa famille : car c’est l’occasion unique de quitter sa caste, et de sauver les siens de la pauvreté.
America accepte et se retrouve parmi les sélectionnées. Elle découvre que la vie du Prince n’est pas aussi joyeuse que ça, et lui découvre, grâce à elle, comment vivent les plus pauvres. Ajoutez à cela une compétition féroce entre candidates, des révolutionnaires qui ne rêvent que de liquider la famille royale, et vous vous retrouvez avec un petit livre bien agréable !
J’avoue que je m’attendais à une histoire un peu naïve, pour ne pas dire niaise. Pas du tout ! Les rencontres entre America et le Prince sont souvent drôles, et j’ai éprouvé une réelle curiosité pour les coulisses de cette Sélection ! C’est certain : j’ai vraiment embarqué à Illéa !!!!!
Et, j’avoue : j’aime les romances et le triangle amoureux ajoute un peu de sel !!!
Vite la suite !!!!
Kiera Cass « La Sélection. Livre 2 : L’Elite » Robert Laffont 315 pages
J’avais adoré le tome 1 et j’ai adoré le 2. Deux citations extraites du 1 résument bien l’ambiance du 2 et m’éviteront de faire un impair en spoliant les futurs sélectionné.es ! Disons simplement que la sélection se poursuit. Le Prince Maxon n’a désormais plus que six candidates parmi lesquelles il choisira sa future épouse. Le choix devient cornélien, car chacune rivalise pour emporter son cœur. America est aussi en proie aux doutes, son cœur se partageant entre le Prince et Aspen, son premier amour. J’ai lu beaucoup de critiques négatives sur babelio, qui reprochaient à America ses doutes constants. Mais, si tout était clair, il n’y aurait aucune intrigue amoureuse ! Et avouons que les deux jeunes hommes ont autant de qualités que de défauts et que ce n’est pas facile de choisir un tel destin !
« La seule stratégie valable, c’est de rester soi-même. Je préfère que Maxon m’éjecte parce que je suis restée fidèle à moi-même, plutôt qu’il me garde parce que j’ai joué un rôle. » Cette première citation montre bien la « non stratégie » d’America : elle reste fidèle à ses valeurs et je l’adore pour cela !
« Tout jeu comporte des règles, et les règles sont faites pour être transgressées. » Dans ce tome, j’ai frémi plus d’une fois, car en effet, de nombreuses règles seront bafouées et les conséquences seront dramatiques !
L’écriture est toujours aussi fluide. Les chapitres courts. On est vraiment plongé dans le Palais et j’ai trouvé l’ambiance beaucoup plus sombre que dans le précédent. Les secrets commencent à se dévoiler et on apprend beaucoup sur Maxon.
Je vais de ce pas me jeter dans la lecture du tome 3 !
Kiera Cass « La Sélection. Livre 3 : L’Elue » Robert Laffont 340 pages
3ème tome déjà terminé, et cette fois, je suis un peu déçue. Il reste une lecture addictive, mais je suis restée sur ma faim : beaucoup de questions sans réponse, et une fin un peu trop hâtive. J’ai presque envie de dire « bâclée ». Des invraisemblances.
Je trouve Maxon très très indécis, pour ne pas dire volage ! A la place d’America, j’aurais quelques doutes sur son avenir !!!
Je suis déçue aussi par les personnages, qui ne m’ont pas appris grand-chose dans ce 3ème volet, ni sur eux-mêmes, ni sur leurs passés. Je ne peux pas en dire plus pour éviter tout spoil Mais, j’aurais aimé en savoir plus sur Maxon, Aspen, la nouvelle vie de Maileen… Sur les choix politiques de Kriss…
J’ai apprécié les changements de Celeste, mais cette volte-face m’a surprise : comment fait-on pour passer de peste intégrale à fille super sympa ? L’auteure donne quelques infos, mais ça reste peu crédible !
L’univers n’est pas assez construit, et c’est un sacré point faible. Alors, oui, c’est du young adult, mais à côté des univers super construits que j’ai lu récemment, c’est vraiment léger.
J’aime toujours América pour son courage, sa loyauté et ses valeurs. Cependant, à un moment, j’avais envie de lui crier : « Mais, avoue à Maxon ton passé avec Aspen !!!! ». Elle ne m’a pas écouté ! Pfff !
Un 3ème tome qui aurait mérité plus de travail, plus d’approfondissement, mais ça reste une lecture très sympa !
J’ai quand même réservé le 4, puisqu’il se situe plusieurs années après, avec la fille d’America. Cette fois, c’est elle qui aura à choisir son prétendant parmi 35. Je suis curieuse de lire ça !
Kiera Cass, « La Couronne » : tome 4 de « La Sélection » 400 pages Pocket Jeunesse
👑J’avais adoré les 2 premiers tomes, mais j’étais plus mitigée sur le 3 (fin trop hâtive et facile). Réconciliée à nouveau : j’adore ce tome 4 !
👑L’histoire se situe 20 plus tard. Maxon et America ont tenu leurs promesses : ils ont aboli les castes. Hélas, cela ne suffit pas. Partout dans le pays, la colère gronde. En attendant de trouver des solutions, ils proposent à leur fille -ainée de la fratrie, et donc future reine – de participer à la Sélection : 35 jeunes hommes seront tirés au sort parmi des milliers de volontaires. Elle aura trois mois pour trouver son futur époux. Le tout face aux caméras et aux journalistes.
👑Très surprenant de retrouver les deux jeunes gens parents et très fatigués par leur règne. Logiquement, ils n’ont que 38 ans et ils apparaissent comme usés et prématurément vieillis. C’est qu’ils sont vus à travers le regard de leur fille et, à 18 ans, son regard n’est pas toujours tendre !
👑Toutefois, j’ai aimé la tendre relation qui unit Eadlyn à ses parents et à ses frères. Certes, ils se chamaillent, mais ils s’adorent tous. J’ai aussi apprécié que ses parents promettent à leur fille qu’elle n’est obligée à aucun choix : si, à l’issue des trois mois, elle ne tombe pas amoureuse, elle pourra rester célibataire.
👑Les jeunes gens se découvrent peu à peu et, comme Eadlyn, on tombe des nues devant certains caractères. Je trouve qu’elle réagit plutôt bien face à ses prétendants. D’autant que si elle est une experte en économie et en politique, les affaires de cœur lui sont totalement inconnues.
👑Ce qui m’a dérangée, c’est que je ne vois pas d’histoire d’amour se profiler. America aimait son ex, qui l’avait larguée, et craquait peu à peu pour Maxon. Ce dernier, pas certain des sentiments d’America, flirtait avec d’autres, surtout obligé par son tyrannique paternel. Mais, là, Eadlyn en trouve certains mignons, certains très cools ; mais où est l’amour ? Dans le dernier chapitre, elle avoue que l’un d’eux commence à s’imposer ! Pour une romance, c’est très très lent niveau sentiments ! Certes, c’est un roman YA, mais vraiment très ado fleur bleue.
👑Mots clés : dystopie romance jeune adulte Sélection amitié princesse prince royaumes royauté famille télé réalité
👑J’attends la suite avec impatience ! J’ai un big chouchou et je veux voir si Eadlyn fera le même choix !
Kiera Cass « La Sélection » tome 5 sur 5 – 336 pages
👑J’avais été mitigée sur le final de la saga consacrée à America (tome 3), car j’avais trouvé la fin trop rapide, un peu frustrante. Le 4ème tome m’avait réconciliée avec « La Sélection » et ce dernier tome m’a enchantée !
👑J’étais très inquiète pour America tombée malade et pour son mari tellement inquiet qu’il ne dormait plus, ni ne mangeait plus. C’est que je me suis attachée à eux ! Deux tomes m’ont suffi pour adorer leur fille la Princesse Eadlyn. Elevée pour devenir reine, cette jeune fille ne voit qu’à travers son travail et son futur règne. Alors, aux yeux des téléspectateurs qui sont aussi ses sujets, elle apparait comme froide, distante, indifférente à leur sort.
👑Cette nouvelle Sélection a pour but de peut-être trouver l’amour, mais surtout de redorer son image.
Les 35 prétendants ont tout tenté pour la séduire, mais ils ne sont plus que 8 désormais. Sans oublier un rival à la Couronne, qui veut s’imposer comme futur roi. Les complots sont donc présents ainsi que les ennemis.
👑Eadlyn s’en sort à merveille. Merveilleuse fille ! Merveilleuse sœur ! Merveilleuse Princesse ! Franchement, je l’ai adorée ! Y compris avec ses défauts. Elle assume ses choix, et finit par décider, en tant que Reine, en fonction de sa raison et de son cœur !
👑Pas évident de jongler entre des prétendants parfois compliqués, des ennemis et des complots ! Mais, toujours beaucoup d’humour car ça reste une comédie fleur bleue !
👑Quant à sa décision finale de Sélection, j’ai adoré ! J’ai tant espéré qu’elle fasse ce choix, qui me paraissait si évident ! Le cœur l’a emporté sur la raison et c’est une des raisons pour lesquelles j’ai tant aimé ce final.
👑L’écriture est fluide. C’est plein de bons sentiments, une saga guimauve, fleur bleue qui fait du bien. Franchement, c’est léger, doux et je ne comprends pas les torrents de critiques qui se déversent sur certains sites. Bravo Kiera Cass pour cette jolie saga !
📚👋Avez-vous lu cette saga ? Aimée ?
Camille Creati « Fallen angel » 382 pages
🩺💉Erato, fille de Marcus un chef de gang californien, suit des études d’infirmière. Elle a grandi loin de son père. Un jour, elle est menacée par le gang rival.
🧢👠Son père décide de la placer sous la protection d’un bodyguard : l’énigmatique Caz. Ce dernier est furieux de devoir jouer les babysitters ! Et encore plus, quand il découvre qu’il ne doit pas protéger une fillette, mais une jeune femme super sexy et au tempérament de feu.
🔥🔥Dès leur première rencontre, c’est explosif ! Erato va provoquer Caz car elle est furieuse d’avoir dû quitter sa vie. Ils vont passer leur temps à se disputer. Tout en trouvant l’autre terriblement attirant…
💕💕J’ai globalement beaucoup aimé ce roman, qui se dévore. La lecture est fluide. Les scènes d’actions bien racontées.
💜💜J’ai aimé la romance, le caractère d’Erato à la fois forte et vulnérable. Et découvrir la personnalité cachée de Caz lorsqu’ils se retrouvent dans sa famille.
😤 En revanche, je n’ai pas du tout aimé les grossièretés beaucoup trop nombreuses, certaines répétitions « Le Grand brun / la petite brune » qui deviennent un peu agaçantes.
😤Un peu surprise aussi de voir Erato capable, sur une moto, de ne rater aucune cible et, quelques pages plus loin, devoir recevoir une leçon de tir par Caz sur sa posture. Cela ne reste qu’un détail. 🔫 🔫 🔫
😤😤Ce qui m’a vraiment chagrinée, c’est les actes violents de Caz envers Erato au début. Certes, le type fait partie d’un gang et n’est pas un enfant de chœur, mais j’ai trouvé justement sa métamorphose de bad boy en ange gardien un peu gros 👼 😇
💘📚 J’ai passé un excellent moment de lecture en dépit des quelques bémols.
Et donc je recommande si vous aimez les Tropes 💕💕
Chloé Wallerand « The Devil’s Sons ». Tome 1 462 pages
Un succès phénoménal pour cette saga ! A force de le voir passer, j’ai décidé de le lire. J’ai adoré la série « Son’s of anarchy » et j’ai adoré l’an passé la saga de Blandine P.Martin, « Wild Crows ». Je m’attendais au même engouement et ce ne fut pas le cas.
Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé. C’est une bonne lecture détente, mais quand même pas mal de bémols. Surtout autour du personnage principal : Avalon. Je la trouve assez immature et surtout terriblement changeante ! Avec de sacrées invraisemblances !
Quelques exemples : elle a grandi, très protégée par sa mère. Or, le cordon va être rompu avec l’entrée à l’Université du Michigan. Aucun regret, car là voilà aussitôt accueillie par sa colocataire Lola. La jeune fille n’a qu’un seul objectif : étudier ! Alors d’abord, elle ne ressent pas le moindre manque pour sa mère. Et deuxio, elle va tout faire sauf étudier ! Quant à son secret médical, sérieusement, elle se met constamment en danger ! Ok elle a envie de vivre des expériences, mais quand même ! Elle fait de drôles de choix !
Autre point assez illogique : à aucun moment, elle ne s’interroge sur pourquoi le chef de gang a absolument besoin d’elle ! Sérieusement, la révélation finale, je l’ai vue directement ! C’était la seule raison logique à ce que le gang l’accepte et la surprotège !
Je passe sur son comportement hyper puéril à certains moments et hyper « adulte » lors d’une certaine négociation. Ce n’est pas du tout réaliste.
Il reste une romance « ennemies to lovers » plutôt sympa. Et, c’est vrai qu’Avalon est vraiment adorable. L’équipe de bikers est sympa et drôle. Là encore, pas très réaliste. Car ce ne sont pas que des bikers, mais bel et bien les membres d’un gang ! Les présenter comme de braves gars adorables…
Quant à Clarke, il est assez touchant quand on se situe du point de vue d’Avalon. Un peu trop quand on pense à tous ceux qu’il a tabassés !
Alors, vais-je lire la suite ? Peut-être plus tard. Car j’aimerais bien savoir ce qui va leur arriver.
Morgane Moncomble, « Un automne pour te pardonner » Hugo Roman
A force de voir les romans de Morgane passer, je voulais absolument en lire un ! D’autant que la couverture est juste sublime ! Mon amie m’a prêté celui-ci et j’ai mis trois semaines à le lire ! Alors que je peux dévorer un livre sur un après-midi. Je l’ai trouvé assez long et je me suis un peu ennuyée.
J’avais vu qu’il s’agissait à la fois d’une romance et d’un roman policier avec un « plot twist » final de dingue ! Et je pense que c’est justement ce triangle qui ne m’a finalement pas séduite. Je lis tellement de thrillers et de polars que j’avais, dès le départ, résolu l’affaire. Donc, ce fameux coup de théâtre n’en a pas été un et j’ai même été déçue d’avoir tout de suite compris, car j’avais vainement espéré m’être trompée.
Quant à la romance, je suis passée à côté. Tout simplement parce que je n’ai pas aimé Lou. Ses copains et lui sont détestables. Certes, lui beaucoup moins que les autres. Mais, pas assez pour lui pardonner son attitude !
Heureusement, j’ai aussi aimé un tas d’aspects dans ce roman !
J’ai aimé Camélia que je trouve hyper courageuse. J’ai aimé ses trois amies et peut-être que je lirai leurs histoires. J’ai aimé l’enquête, même si je l’ai vite résolue. Le « puzzle » était bien imaginé, même s’il y avait quand même pas mal de ficelles un peu grosses. Enfin, j’aime beaucoup le style d’écriture de l’autrice.
Bref, une lecture en demi-teinte, mais je ne la regrette pas et je conseille à chacun.e de se faire son avis.
Sarah Rivens « Captive 1 » Pour adultes et lecteurs avertis !!!!!!! Genre : Dark romance 🌑
J’ai failli craquer dans ma librairie en voyant les sublimes éditions des romans de Sarah Rivens, mais j’ai résisté ! Et j’ai décidé d’écouter le tome 1 sur Audible lu Lu par la formidable Cachou Kirsch. Forcément, cette saga, vous en avez entendu parler ! Cette jeune autrice a un succès phénoménal !
♦La Captive : Ella Collins a 22 ans et elle a vraiment eu une vie de m………… Sa mère est morte, quand elle était petite et son beau-père, surnommé le Renard, était un type ignoble et bien que ce ne soit pas développé, on imagine bien ce que la fillette a pu vivre. A 16 ans, sa tante -une junkie – (on ne sait pas comment elle passe du beau-père à la tante) lui fait signer un contrat pour qu’elle devienne une Captive. Celle d’un type tout aussi odieux qui fait d’elle une prostituée.
♦Le début : Son propriétaire l’a vendue à un dénommé Ash et elle part le rejoindre ans sa propriété. Sauf que ce n’est pas lui qui souhaitait avoir une Captive. C’est son entourage et dès lors, il va faire vivre un enfer à la pauvre Ella. Asher Scott est le dirigeant d’un des plus grands réseaux criminels du monde : autant dire qu’il est hyper dangereux ! Elle le surnommera le Psychopathe et franchement il mérité bien son nom !
♦Les personnages secondaires : sont heureusement épatants. Et vont tout faire pour qu’elle se sente bien. Parmi eux deux autres captives, qui lui apprennent que non, une captive n’est pas une prostituée, mais une sorte d’espionne. Dès lors, Ella va apprendre son nouveau métier.
♦Mon avis :
❤J’ai aimé : Concept. Suspense. J’ai adoré les personnages secondaires. Ella est courageuse et d’une naïveté confondante.
😡J’ai détesté Ash : ce mec est un psychopathe. Un taré ! Pour moi, Ella souffre d’un syndrome de Stockholm ! On ne peut pas pardonner ces actes ! Ok, il a souffert. Ok, il a été trahi. Ok, il est canon. Ok, il devient choupinou au fil des pages (enfin, un peu). Mais, non il n’a rien d’un mec génial ! Violences physiques, psychologiques et émotionnelles.
😕 Les répétitions ! « Psychopathe » toutes les 15 lignes ! 444 fois, d’après une lectrice babelio.
😕Certains côtés illogiques de l’histoire mais peut-être que ce sera expliqué dans la suite…que probablement je ne lirai pas. Ou alors peut-être lirais-je celui sur ❤Ben, le super sympa cousin d’Ash.
J’ai aussi Lakestone dans ma PAL. J’espère qu’il me plaira !
Tyra Skady, « Scars of Hell » EDITIONS ADDICTIVES 332 pages
J’ai adoré la couverture et j’ai emprunté ce roman dont je n’avais jamais entendu parler. Heureux choix ! J’ai adoré cette dark romance !
J’ai tout de suite été conquise par Marlowe, 22 ans, qui travaille comme serveuse dans un bar et vit en colocation avec sa meilleure amie. Brisée par son passé – humiliée, abusée -, elle a frôlé la mort et a fui sous une nouvelle identité : « Hier, j’avais 18 ans, j’étais Alicia McKinley, fille du procureur général McKinley et héritière de l’une des plus riches familles du pays. Aujourd’hui, j’ai 23 ans, je suis Marlowe Andrews, serveuse fauchée dans un bar de Brooklyn et sans aucun avenir. Je ne suis plus rien… »
Elle ne fait que survivre, enfermant son cœur dans une forteresse imprenable. Grâce à son amie, elle intègre un groupe de copains et rencontre un autre écorché vif, Rees, 25 ans, qui se qualifie lui-même de démon. Il passe sa vie entre son métier passion de tatoueur, sa bande et ses multiples conquêtes. Il s’est juré de ne plus jamais aimer et annonce clairement la couleur aux filles qu’il séduit : ça ne sera que pour une nuit et c’est à prendre ou à laisser. Lui aussi a beaucoup souffert par la mort d’un proche : « Quelqu’un qui a marqué mon cœur, mon âme et même ma peau à jamais et à qui je pense chaque jour que Dieu m’accorde. La seule exception à tout ça, c’est Dex ! Mon ami, mon garde-fou, mon frère de cœur ! Notre amitié est scellée par un passé sinistre. »
Sauf que quand ils se rencontrent, c’est un coup de foudre absolu. Total. Une passion dévorante. Comment ces deux êtres qui ont tant souffert et qui ont tellement été trahis vont-ils réussir à s’aimer sans se déchirer ?
J’ai aimé Marlowe et Rees et j’ai vraiment eu l’impression de faire partie de leur bande d’amis. Lorsqu’ils se séparaient, j’étais presque à encourager leur ami commun, Dex, à tout faire pour les aider. Ils ont tellement morflé et ils sont si attachants qu’on veut les voir heureux. Surtout Marlowe qui est si forte et si aimante malgré un passé terrifiant !
Coup de cœur aussi pour les fameux amis, qui sont vraiment incroyables ! Avec un gros craquage d’ailleurs pour Dex, qui aurait mérité lui aussi son roman !
Il s’agit du premier roman écrit par Tyra Scady et c’est un vrai coup de maître ! J’ai dévoré ce roman en un après-midi, car impossible à lâcher ! Une belle intensité et des sujets graves : chantages, abus, violences, addictions, prison…
Donc énorme coup de cœur pour cette romance contemporaine !!!!!
Et vous, avez-vous lu ce roman ? L’avez-vous aimé ?
Un autre roman de Tyra Skady à me conseiller ?
Lila Collins « Devious Stepbrothers » Butterfly Editions – 426 pages
Un grand merci aux Editions Butterfly et à Babelio pour ce roman reçu dans le cadre des « Masses Critiques » car je l’ai adoré !
J’avoue que la couverture et le titre m’avaient laissée perplexe. Je m’attendais à une romance et, je l’avoue, j’aime beaucoup en lire. J’assume totalement mon côté fan de Lecture « fleur bleue », tendance midinette, surtout après avoir tremblé avec un thriller bien sanglant ! J’ai d’ailleurs hyper kiffé les romans type Harlequin et là encore, j’assume complètement ! D’ailleurs, on ne va pas se mentir : les chroniques de Bridgerton et autres sagas romanesques à succès en ce moment sont totalement dans cette mouvance.
J’ai découvert que le « stepbrother » était un topos très à la mode et qu’il existait des centaines de romans traitant de ce sujet : « Romance et Relations entre demi-frère et demi-sœur ». Bref, une relation sulfureuse, flirtant à la limite de l’interdit moral, mais qui n’a rien d’incestueux, puisqu’il n’y a aucun lien sanguin entre le « frère » et la « sœur ». Et d’après les résumés, il s’agit d’un remariage avec des jeunes gens déjà lycéens, voire étudiants. Je me suis dit que le roman serait vite lu et qu’à mon âge, il m’intéresserait peu.
Eh bien non ! Je l’ai adoré et si je l’ai vite lu, c’est parce que je l’ai dévoré ! J’ai d’abord trouvé Nate imbuvable : l’étudiant footballeur riche, qui dénigre son père qui ne pense qu’à « faire du fric », mais qui est bien content d’en profiter. Qui a de mauvaises fréquentations, se moque des plus faibles. Inversement, j’ai tout de suite apprécié Willow pour sa sensibilité, son intelligence et sa maturité. Leurs parents ont décidé de se remettre en couple deux ans après leur séparation. Les deux jeunes gens se détestent, mais leurs parents semblent parfaitement inconscients de leur haine.
La préface commence par une définition du mot « consentement » : « Action de donner son accord à une action, un projet. De manière négative, il faut entendre l’absence de consentement comme le fait de refuser une proposition, voire de ne pas donner son accord…ou de ne pas répondre en restant muet(te). ». A travers cette romance, c’est bien le consentement le cœur du sujet. Il montre avec beaucoup de nuances et de forces en même temps à quel point deux jeunes gens qui s’aiment peuvent se détruire, quand ils ne savent pas communiquer sur l’essentiel.
Willow est détruite, et Nate l’est tout autant. On voit à quel point il se hait pour ce qu’il a fait, à quel point il cherche à se détruire pour se punir. Le choix de l’auteur est très judicieux, car elle ne tombe pas dans le manichéisme. Cela étant, j’ai quand même trouvé Nate un peu trop pleurnichard quand même, à l’opposé de Willow d’un courage incroyable. J’étais, en tant que lectrice, plus proche du point de vue d’Aria, sa meilleure amie.
Une autre intrigue se noue, car Nate a lui aussi été la victime d’un abus et là encore, il est incroyable de voir à quel point les parents sont aveugles ! D’ailleurs, heureusement que la grand-mère de Nate est là ! Adorable et dynamique femme au grand cœur ! Combien j’ai adoré sa tirade à la fin du livre !
Pour terminer, non seulement c’est traité avec intelligence et subtilité, mais l’écriture est vraiment belle. Nerveuse, dynamique et bien écrite. Avec de jolies figures de style !
Je recommande vivement !!!!
Sandra Verilli, « L’Improbable Voyage d’Audrey Mercier, Tome 1 : Respire par le nez, beauté ! » 408 pages Kennes Editions
Ecouté sur audible
Voici une petite comédie sentimentale bien sympa à lire. On suit Audrey, enseignante de 40 ans, maman solo, qui a vécu ses quinze dernières années uniquement pour ses enfants. Alors, ses deux enfants, désormais jeunes adultes, lui offrent pour son anniversaire des tickets pour le musée et l’aquarium de Vancouver. Sauf que le voyage est trop couteux ! Par chance, son collègue, Milan O’Neill, un conseiller sportif de l’école qui fait fureur auprès de la gent féminine, lui propose un co-voiturage. C’est parti pour un road trip de plusieurs semaines entre séduction, amitié et jalousies. Car Milan est tellement beau que toutes les femmes lui courent après ! Autant dire qu’Audrey, hyper complexée et qui a souffert dans ses précédentes relations, ne lui fait aucune confiance !
Les deux personnages sont attachants, surtout Audrey à laquelle on n’a aucun mal à s’identifier ! Elle est super drôle et la chance d’écoyter ce roman sur audible, c’est le merveilleux accent quebecois. J’ai adoré les échanges de textos avec « bonhomme qui rit », « bonhomme qui râle » … pour exprimer les smileys !
C’est vraiment un bouquin sans prise de tête, à l’écriture fluide, avec des moments agréables, qui détendent bien. De la chick lit comme on les aime !
Anna Briac « L’Ecossais » Diva Romance, 320 pages
Alicia 26 ans maman de Samuel a mis son cœur en sécurité, et elle ne s’éloigne plus des règles qu’elle s’est fixées. Pour prouver à sa meilleure amie que sa vie n’est pas si désespérée qu’elle le croit, Alicia décide de partir en Écosse, sur un coup de tête.
A peine arrivée, elle fait la connaissance du bel Ours local et, entre eux, ça démarre mal !
Malgré des gens accueillants, elle commence par tout détester et ne rêve que de vite repartir !
Puis, elle va apprendre à lâcher prise et suivre le conseil d’un habitant : « “Si je n’avais pas pris ce risque, j’aurais continué à glisser de jour en jour, une vie sans saveur, sans étincelle. Alors qu’Isla éclabousse mon horizon de couleurs chatoyantes et folles. Vous comprenez mademoiselle Stham? insista le vieil homme en lui saisissant le poignet. Il faut accepter de se mettre en danger pour vivre réellement !”
Le bel Ecossais, finalement pas si ours que ça, va faire battre son coeur ! Et le nôtre avec lui !
Mais, cette belle rencontre aura-elle un avenir ? Car, tous deux traînent de sacrées casseroles !
Une romance feel-good parfaite pour un jour de pluie ou de blues !
L’écriture est fluide, le décor bien planté et les personnages sympathiques. On passe un bon moment de lecture-détente. Ce roman est paru sous un autre titre “Et malgré moi te trouver”.
C’est le premier tome d’une série de romances se déroulant sur Skye, l’ile écossaise. Et nul doute que je lirai la suite.
Tracy Rees « Les secrets de Silvermoor » éditions Charleston 528 pages : romance historique (mes préférées !)
J’avais adoré lire « Le Manoir aux roses » et « Les secrets de Silvermoor » ont aussi été un coup de cœur ! Nous sommes en 1899 en Angleterre, dans le Yorkshire et nous suivons alternativement deux points de vue de deux enfants de familles pauvres, vivant dans des villages rivaux.
D’abord Thomas Green, 14 ans, fils de mineur, qui vient de brillamment remporter durant 3 années de suite les félicitations du comte Sedgewick et qui rêve de poursuivre ses études afin d’accéder à un meilleur avenir. Ambitions aussitôt étouffées » dans l’œuf par son instituteur, par le pasteur et par son père. Comme toute la famille, il sera mineur ! « J’avais peur de cette vie. D’être un humain qui vivrait comme un ver de terre. D’avoir un cerveau qui ne me servirait jamais. D’aimer les sentiers, la lumière et la pluie et de ne plus avoir le droit de les voir. » Plus que tout, il craint de mourir sous terre comme son frère avant lui.
Ensuite, Joséphine Westgate, dite Josie, méprisée, voire détestée par ses parents, et surtout par sa mère. Elle ne trouve d’amour qu’après de ses deux jeunes sœurs et son seul refuge est de se promener ans les champs. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Tommy et que débute une amitié profonde, qui se transformera peu à peu en amour.
Hélas, les villages et les familles sont ennemis. La mine happe Tommy chaque jour davantage, mais quand les parents de Josy décident de la faire passer pour un garçon afin de l’envoyer également dans les mines, les deux adolescents décident d’aller demander de l’aide au le Manoir de Silvermoor, puisque tous deux ont jadis aidé les jeunes maitres. Jaillissent peu à peu les secrets des familles pas aussi respectables que l’on voudrait le faire croire…
C’est vraiment un roman passionnant. Tommy et Josy sont attachants, courageux et profondément généreux. Tout comme plusieurs de leurs amis.
L’autrice décrit la violence des hommes à l’égard des enfants, la dureté de la vie de mineur. Les femmes et mères oppressées par la misère et la peur de voir les leurs mourir. Mais, aussi, les grèves qui menacent. Les portraits des deux maîtres montrent bien les visages différents des patrons : l’un cruel, ne pensant qu’au profit et qu’à utiliser hommes et femmes pour son plaisir et écrasant tout sur son passage. L’autre, plus respectueux, plus humain, et pourtant parfois d’une totale indifférence.
Les chapitres sont courts et dynamiques. L’écriture fluide et douce. Les recherches de l’auteure nous permettent de nous plonger dans ces villages des années 1900.
Un très très beau roman !!!!
Alexiane Thill « Les MacCoy. Tome 3 : la louve et le glaive » 683 pages Hugo Poche
J’avais adoré les deux premiers tomes de cette saga écossaise qui se déroule de nos jours, avec cependant quelques flash-back dans les années 80.
Ils permettaient de découvrir Caleb MacCoy, le Laird de son clan, qui tentait de protéger les siens de leurs redoutables ennemis. Au point d’avoir conclu des alliances qui lui répugnaient.
L’arrivée de Phèdre, héritière de son clan, jadis allié puis devenu ennemi, avait tout bouleversé.
Secrets révélés. Nouvelles alliances. Complots et trahisons avaient rabattu les cartes.
Voici que revient Elizabeth, la jeune sœur de Caleb. Celle qu’on surnomme La Louve. Celle qui veut reprendre sa place au sein du clan. Prête pour cela à braver les ordres de son frère. Prête à mettre son cœur en péril puisqu’elle va retrouver Duncan, le bras droit de Caleb. Celui qui fut son ami durant leur tumultueuse enfance. Celui qui devint son premier amour.
Comment Elizabeth parviendra-t-elle à surmonter les dangers qui menacent son cœur, sa vie et celle des siens ?
Un roman toujours aussi passionnant et addictif. Les scènes d’actions sont tellement vivantes qu’on se retrouve plongé au cœur de l’Ecosse !
On récapitule:
Freida McFadden, « La femme de ménage » 416 pages J’ai lu
Si comme moi vous aimez les thrillers psychologiques, foncez ! Evidemment, j’avais vu passer ce roman sans arrêt sur les réseaux sociaux et je trouvais les avis élogieux exagérés ! Eh bien, je me trompais ! Ce roman est addictif et je l’ai dévoré en deux demi-journées !
Bien construit, écriture fluide, personnages certes parfois un peu caricaturaux, mais peu importe ! On adore se faire peur avec ce genre de huis-clos. La tension monte et on aime détester la patronne de Millie, une nana bourgeoise détestable le lundi et adorable le mardi. Complètement déjantée au point de salir la maison avec une application sadique pour faire trimer sa femme de ménage ! Celle-ci s’exécute avec patience, d’autant qu’avec son casier judiciaire, elle sait qu’une telle place ne va pas se trouver tous les jours ! Alors, tant pis si la patronne est folle à lier, si sa fille ressemble à une tueuse de films d’horreur, elle bosse avec acharnement et reluque tour à tour le jardinier sexy et son patron aussi classe que séduisant. Finalement, ce n’est peut-être pas si mal cette place, à condition d’oublier le verrou extérieur fixé à la porte de sa chambre dans le grenier…
La tension monte inexorablement et c’est un vrai « page-turner ». Ne le commencez pas le soir car vous ne dormirez pas de la nuit ! Vous êtes prévenu !
Freida McFadden, « Les secrets de la femme de ménage » Prix Babelio Polar et Thriller 2024 @fmcfaddenauthor
📖 Le sujet : On retrouve Millie toujours femme de ménage et fiancée à un jeune avocat bien comme il faut, qui ignore tout de son passé carcéral. Autant Millie ne procrastine pas quand elle a du ménage à faire, autant elle a tendance à remettre au lendemain ses révélations ! De même qu’elle préfère vivre dans son appartement mal famé du Bronx plutôt que d’accepter la proposition de son petit ami d’emménager chez lui. Elle a trouvé un nouvel emploi chez les Garrick, un couple fortuné qui possède un somptueux appartement avec vue sur New York. Sauf que ce qui semble parfait au départ paraît vite suspect : les changements de comportement de Monsieur Garrick et le fait que sa femme Wendy ne se montre jamais et reste constamment enfermée dans sa chambre. Millie est presque toujours seule dans l’appartement.
La tension monte, quand Millie découvre des tâches de sang sur une robe de sa patronne. Pourra-t-elle fermer les yeux sur le drame qui se noue dans ce luxueux huis-clos ?
👁️ Un roman moins addictif que le précédent, car construit sur une trame identique. Trop identique d’ailleurs pour moi. Cela reste une très bonne lecture, mais pas un coup de cœur ! Les événements sont trop prévisibles : tout se devine ! Les situations se répètent en particulier entre Millie et son petit copain. Le piège dans lequel elle tombe est totalement évident et le dénouement trop rapide. En fait, j’avais juste envie de savoir si mes déductions étaient bonnes.
😍J’ai beaucoup aimé retrouver un personnage du passé de Millie (je ne veux pas spoiler) et heureusement qu’il est là ! Et j’espère en savoir plus sur SES secrets !!!!
👇Et vous avez-vous lu ces deux romans ? Lequel avez-vous préféré ? Me trouvez-vous trop dure avec ce second tome ? 👇
J’ai quand même hâte de lire le 3ème tome tout comme « La psy » !
Mélissa Da Costa, « La Doublure » Albin Michel
L’histoire suit Evie, une jeune femme fragile en quête d’un nouveau départ. Elle rencontre un couple magnétique et fascinant prêt à lui ouvrir les portes de son monde doré. Cependant, le trio se retrouve pris au piège d’un jeu cruel et d’une dépendance fatale. Mélissa Da Costa explore, à travers cette passion toxique, la face obscure de l’âme humaine et les méandres du désir.
C’est un roman sombre et envoûtant qui plonge dans les thèmes de la manipulation et de la dépendance. J’ai adoré ce thriller que j’ai dévoré en 2 après-midi ! Impossible à lâcher ! Très bien écrit. Une plume fluide, envoûtante.
Les références à l’art sont passionnantes et je m’arrêtais parfois pour regarder un tableau, lire des analyses d’œuvres… On y parle de Baudelaire, de Freud et évidemment du romantisme noir.
La dépendance va crescendo et beaucoup de lecteurs ont trouvé le roman malsain et très noir. C’est vrai que les fans des romans feel good de l’autrice ont dû tomber des nues ! Comme c’était mon premier roman de Melissa Da Costa et que j’adore les thrillers psychologiques, ça ne m’a évidemment posé aucun problème !!
J’ai beaucoup aimé aussi les passages consacrés à Lilith et à Eve, ainsi qu’à la réflexion sur le rôle de la femme dans la société et dans ses représentations.
Ce roman est un véritable coup de maître ! Et si je peux comprendre que certains n’aient pas accroché à cette descente aux enfers des personnages, je suis franchement convaincue que ceux qui critiquent sa plume ou la descendent en flèche n’ont soit pas lu ce roman, soit sont un tantinet jaloux.
Maxime Chattam « In tenebris » Pocket 599 pages
J’ai adoré les thrillers mettant en scène Ludivine Vancker. Je n’avais pas encore lu la « Trilogie du Mal », car hélas, j’ai lu le tome 1 en BD et j’étais fâchée de m’être ainsi spoiliée.
Impossible de résister plus longtemps en lisant le résumé éditeur : « Plusieurs dizaines de personnes ont disparu de façon étrange dans les rues de New York, et seule la moitié a été retrouvée, dont Julia, scalpée. Annabel O’donnell, détective à Brooklyn, et Joshua Brolin, spécialiste des tueurs en série, mènent l’enquête et trouvent un faisceau d’indices les conduisant vers Caliban. »
J’ai adoré les deux enquêteurs Joshua Brolin, tout en mystères et en séduction ténébreuse, capable de penser comme un serial killer. Et Annabel O’donnell, enquêtrice particulièrement impliquée dans les affaires de disparition depuis que son mari a lui-même disparu quelques années auparavant.
Le rythme est intense, parfois insoutenable. Comme d’habitude avec Chattam, impossible de décrocher. C’est trop haletant. Les descriptions sont parfaites pour s’immerger dans une atmosphère de plus en plus oppressante, infernale, à la limite de l’imaginable.
Les fausses pistes se multiplient et ce qu’on croit savoir est souvent un leurre, car Maxime Chattam est un maître absolu du thriller !
Autant vous dire que j’ai adoré plonger dans les ténèbres de Monsieur Chattam et que j’ai déjà réservé le tome 3 : « Maléfices » !
Et vous, êtes-vous fan des thrillers de Maxime Chattam ?
Éric Fouassier, « Le Bureau des Affaires occultes tome 4 : Le chant maléfique » Albin Michel
Ecouté sur audible comme les 3 tomes précédents et lu par l’excellent Benjamin Jungers.
Bravo Eric Fouassier : c’est mon 4ème coup de cœur ! J’adore votre écriture ciselée. Atmosphères sombres et mystérieuses, avec des rebondissements inattendus. Intrigues complexes et les personnages charismatiques.
J’adore vos clins d’œil (enfin peut-être que je me trompe), mais j’ai songé au poème de Rimbaud « Le Dormeur du Val » lors d’une scène : j’aimerais bien savoir si je fais erreur. J’aime évidemment infiniment Valentin pour son courage, sa ténacité, son honnêteté, son intelligence ; et son visage d’ange avec cette âme parfois ténébreuse me fascine. Il semble, dans ce tome, avoir surmonté bien des faiblesses liées à son enfance traumatisante et avoir su trouver auprès de sa belle et courageuse Aglaé non seulement l’amour, mais aussi la sérénité. Comme Sherlock Holmes, Valentin est un enquêteur brillant, doté d’un esprit analytique et de compétences déductives impressionnantes. Méticuleux comme Poirot.
Hélas, que d’aventures ils vont encore vivre ! Séparément cette fois.
Tandis qu’Aglaé tente de démêler un terrible meurtre et de disculper le fiancé de sa meilleure amie à Paris en pleine épidémie du choléra, Valentin est envoyé incognito en Vendée à l’aube d’une nouvelle révolte des légitimistes. Deux partisans de la Duchesse de Berry y ont été assassinés et le Ministère craint que cela ne fasse flamber la révolte contre Louis-Philippe. Les pistes se multiplient : espions ? Thugs, meurtriers adorateurs de la déesse Kali ? Valentin doit naviguer dans ce climat de tension et de mystère pour découvrir la vérité, tout en essayant de ne pas se faire repérer par les conjurés.
Lui qui déteste la politique, il va être servi ! Complots, trahisons, révoltes, vengeances, assassinats. Politique, superstition et (in)justice sur fonds de guerre civile, où chaque camp déteste l’autre et est prêt à tuer son adversaire. Rebondissements, mystères. Bien malin celui qui trouvera les coupables ! Car chacun avance masqué ! Et Aglaé va aussi avoir du fil à retordre pour aider son amie lingère !
J’adore les interventions de Vidocq que j’imagine toujours avec le visage de l’inoubliable Claude Brasseur.
Qu’ajouter sinon qu’évidement je recommande à 1000% ces 4 tomes : à lire évidemment dans l’ordre !
Et vous, avez-vous lu ces romans ? Aimés ?
John Connolly « La proie des ombres ». Pocket 570 pages : Un thriller addictif ! Aux limites du fantastique !
📚Le docteur Clay, pédopsychiatre, a disparu depuis 5 ans. Après une carrière irréprochable, les doutes se sont installés. Pourquoi les enfants qu’il soignait pour des abus ont-ils été à nouveau agressés ?
C’est la fille du Dr Clay, Rebecca, agent immobilier et jeune maman fraîchement divorcée, qui fait appel au détective Charlie Parker. Un inconnu la harcèle.
Je découvre Charlie Parker et hélas, en commençant par ce tome, j’ai découvert beaucoup sur le passé trouble du détective. Sur ses fêlures. Ses vengeances.
Tant pis ! J’ai carrément craqué pour lui😍😍. Et cela n’a en rien dérangé ma lecture.
Pas de manichéisme chez Connolly. Le harceleur, tueur professionnel sans le moindre état d’âme, devrait nous faire horreur. Pourtant, comme Parker, on ne peut qu’éprouver de la compassion pour ce père qui fera tout pour retrouver sa petite fille.
Un roman noir. Sans aucun temps mort. Les descriptions des lieux, des personnages permettent de créer une atmosphère déroutante. Mi polar, mi thriller. Avec un soupçon de surnaturel comme chez Stephen King ou Cédric Sire. 😍😍😍😍
Malgré la noirceur du sujet, beaucoup de pudeur.
Absolument passionnant. Je n’ai pas pu le lâcher. Et je sais déjà que je lirai les autres aventures de Parker. Et cette fois, je débuterai par le premier 😉
Alice Feeney « Lui & Moi » Hauteville éditions 381 pages
Elle, c’est Anna Andrews, journaliste remplaçante à la BBC. Soudain rétrogradée au rang de correspondante, quand la journaliste titulaire revient après son congé maternité. Déjà fragilisée par son divorce et la mort de sa petite fille, le destin s’acharne encore. La chaîne la renvoie dans le village de son enfance afin de couvrir l’assassinat d’une jeune femme.
Lui c’est Jack Harper, le flic chargé de mener l’enquête. Il est aussi l’ex-mari d’Anna. Ce qui va compliquer son enquête. Car il n’a jamais cessé de l’aimer. Il continue d’ailleurs de s’occuper de la mère d’Anna, d’autant qu’elle est atteinte d’Alzheimer.
Les meurtres s’accumulent et bientôt la police soupçonne Anna.
Quant au lecteur, il soupçonne tour à tour Anna et Jack. Mais, aussi ceux qui gravitent autour d’eux. Le cameraman. La sœur de Jack. D’autres anciennes camarades d’Anna.
Car tous ont des secrets bien sombres. Un passé commun et des ombres bien terrifiantes.
Un thriller passionnant. L’atmosphère, le décor, les personnages et l’intrigue sont impeccables.
Les soupçons s’accumulent et bien malin qui trouvera le coupable avant la fin.
Je recommande vivement !
Franck Thilliez, « Norferville » 456 pages
Teddy Schaffran, criminologue à Lyon, a un passé douloureux et ne vit plus que pour son agence de détectives et pour l’aide qu’il apporte à la police afin de résoudre des enquêtes impliquant des tueurs en série, dont le dernier en date massacre des femmes avec un chalumeau. Peu lui importe les lignes rouges tant que les criminels sont mis hors d’état de nuire. Car, sa propre existence a basculé lorsque, dans un accident de voiture, il a perdu son épouse. Un décès dont leur fille va le juger responsable et qui va les séparer complètement. Aussi ne sait-il plus grand chose de son enfant, lorsqu’il apprend que son cadavre a été retrouvé affreusement mutilé à Norferville, un trou perdu au milieu de l’immensité glaciale des terres les plus hostiles de Québec.
Norferville, la policière, Léonie Rock connaît bien puisqu’elle y a vécu ses 16 premières années. Une enfance et une adolescence difficiles dans ce lieu hostile. D’autant qu’elle est métisse : blanche par son père et innue par sa mère et qu’elle fut rejetée par les deux communautés. Le racisme et une agression quand elle avait 16 ans l’ont fait détester encore plus cet endroit. Mais, elle n’a pas le choix : son supérieur l’envoie à Norferville afin de résoudre le meurtre d’une jeune française.
Exit le duo Sharko-Hennebelle et bienvenue à ce nouveau duo Teddy Shaffran et Léonie Rock, deux êtres déjà bien abimés par la vie et mûs par une soif de justice et de vérité. Ils ne seront pas trop de deux pour résoudre ce meurtre, qui n’est que le haut de l’iceberg. Rivalités politiques, racismes entre communautés, extrême pauvreté, territoires glaciaux et hostiles, isolement, vie sans espoir, drogues, trafics… Tout se mêle et les pistes sont aussi nombreuses que la neige qui ne cesse de tomber. Des températures inhumaines, des lieux inhumains : comment s’étonner que dans cet enfer, les monstres pullulent ?
Un thriller bien ficelé, une atmosphère glaçante et oppressante. Norferville est un personnage à part entière tant les descriptions le personnalisent. L’enquête est habilement menée et le duo fonctionne bien. J’adore les romans de Franck Thilliez et j’avoue que j’attendais un coup de cœur. Ce ne fut pas le cas : j’ai beaucoup aimé, mais j’ai trouvé la fin un peu bâclée et je n’ai pas vraiment tremblé pour notre duo. Cela reste une lecture divertissante et évidemment je vous recommande de partir à Norferville !
Jacques Expert « Le grand test » Calmann Lévy 396 pages
Le résumé : Dans la petite commune de Savennes-sur-Nère, Sergio Destrebecq, le directeur d’une entreprise de volailles et principal employeur du coin, est retrouvé mort et carbonisé dans sa grange. Un homme arrogant, détesté, comme son fils et sa veuve.
Le capitaine Duquennes mène l’enquête avec l’aide d’un jeune juge ambitieux. Un suspect est immédiatement arrêté.
Mais, une empreinte digitale trouvée sur une barre de fer relance l’enquête.
La gendarmerie décide de relever les empreintes de tous les habitants du village pour résoudre ce mystère. Alexandre, Maxence, et Virginia, amis d’enfance, attendent avec effroi leur prochaine convocation… Leur belle amitié résistera-t-elle ? Surtout quand la belle Virginia en fait craquer plus d’un… Qui retrouve-t-elle sur les chemins de halage ?
Mon avis : Autant j’avais été mitigée sur « Qui ? », autant j’ai apprécié ce roman. L’amitié et la trahison sont au cœur de cette enquête et j’étais impatiente de connaître l’identité du/des assassin.s. La personnalité des personnages est intéressante : le village devient un huis-clos, où chacun.e soupçonne tout le monde et où la délation va bon train. Tout comme les rancunes, les haines, les préjugés et les petits trafics.
Les chapitres sont courts et ce roman se lit vite et facilement. La tension monte lentement. Les suppositions se succèdent. Les personnalités se dévoilent, et surtout la face obscure de chacun des protagonistes. Jalousie, mesquineries, remords, trahisons, coups tordus, manipulation psychologique. On est en plein faits divers.
Ce n’est toutefois pas un coup de cœur, car parfois certaines scènes tournent un peu en rond.
Mais, ça reste une lecture divertissante que je recommande.
Claire Norton, « Celle que je suis » Robert Laffont – 425 pages.
C’est le premier roman de Claire Norton que je lis et je l’ai vraiment apprécié. Je me suis tout de suite attachée à Valentine et à son fils Nathan. J’ai tremblé pour eux. J’avais juste envie de les voir échapper à ce mari, ce père, qui leur fait vivre un enfer.
Je l’avoue : comme beaucoup, j’ai souvent tendance à me dire : mais pourquoi une femme battue reste-telle ? Valentine nous répond très vite : « Quand j’entends autour de moi : » si elles restent, c’est qu’elles aiment ça ! « , je suis dévastée. Non, je ne prends aucun plaisir à recevoir des coups. Ni à être humiliée. Qui serait assez pitoyable pour souhaiter être traitée comme ça ? Les gens ignorent l’épaisseur des barreaux qui nous retiennent. Ces barreaux virtuels, bien plus solides que ceux qui ornent les fenêtres des prisons : Ceux de la terreur, qui encerclent notre quotidien….».
Parce qu’elle a un passé, une souffrance enfouie, qu’elle est déjà en partie détruite, quand elle rencontre celui qui deviendra son bourreau. Parce que jamais elle n’a pensé que ce jeune homme agréable, intelligent, plein d’humour, deviendrait un monstre. Parce qu’un monstre peut se cacher derrière un visage souriant, avenant. Derrière un mari amoureux, possessif, prévenant. Qu’il devient étouffant. Que l’air qu’elle respire de plus en plus difficilement, c’est à lui qu’elle le doit, parce qu’il a étouffé autour d’elle tous ceux qui auraient pu l’aider. Parce qu’elle subit cela pour épargner son fils. Pour le garder près d’elle, pour le protéger. Parce qu’elle sait qu’il est l’objet du chantage pour lui. Celui qui morflera si elle résiste.
Des reproches, j’en fais à l’auteure : une trame trop visible. On sait immédiatement ce qui va arriver à Flocon. On ne comprend pas le post-it oublié, perdu : ça parait tellement illogique, compte-tenu de toutes les précautions de Valentine, qu’elle puisse le perdre. Quant au secret des voisins, il est tellement évident, tellement prévisible. J’aurais espéré plus de réalisme aussi sur cette partie du roman. Et que dire de la fin ? On s’en réjouit, on est content. Mais, c’est si peu réaliste hélas.
Cela reste un roman salutaire. Fort. Nécessaire. Et j’en conseille vivement la lecture. Avec un gros coup de cœur sur les écrits de Valentine qui s’adresse aux autres femmes victimes de violences.
Tracy Chevalier, « Le Nouveau » Phébus, 219 pages
Beaucoup connaissent Tracy Chevalier pour ses succès autour de portraits de femmes « La Brodeuse de Winchester » ou encore « La Dame à la Licorne » inspirée par la célèbre tapisserie. L’un de ses romans fut même porté au cinéma : « La Jeune Fille à la perle », film avec Colin Firth et Scarlett Johansson, qui obtint trois nominations aux Oscars du cinéma de 2004.
Or, je ne l’avais jamais lue ! Mon choix s’est porté sur « Le Nouveau » paru aux Editions Phébus dont j’avais lu des critiques assez négatives. Est-ce parce que je découvrais l’autrice ? En tout cas, ce fut un réel coup de cœur !
J’ai adoré l’idée de départ : la réécriture de la célèbre pièce de Shakespeare « « Othello » parue en 1604. Sauf que Tracy Chevalier a situé l’action à Washington dans les années 70 ! Elle a respecté l’unité de temps et de lieu : puisque tout le roman se situe à l’école et en une seule journée. Et le roman comporte cinq chapitres comme une tragédie comporte cinq actes. Beaucoup de lecteurs ont trouvé l’idée capillotractée : je l’ai trouvée extrêmement intelligente.
Chaque personnage de la pièce se reconnaît facilement : Osei (Othello), fils d’un diplomate ghanéen, découvre une nouvelle école pour la quatrième fois en 6 ans. Autant dire qu’il connaît les erreurs à ne pas commettre. Surtout qu’il est le seul enfant noir dans une école de blancs et que le racisme -autant celui de certains élèves que de certains professeurs- bat son plein. Aussi sait il comment se fondre dans le décor, se faire oublier pour éviter les ennuis.
Car la cour de récréation est une arène ! Les plus grands imposent leurs lois aux plus petits et les plus retords ou les plus costauds aux plus faibles. C’est aussi l’époque des premiers émois. Osei est accueilli par Dee (Desdémone), la fille la plus populaire de sa classe, entraînant la surprise, le mépris, la curiosité, la jalousie, voire la haine de voir une petite blanche sortir avec l’Etranger. Dès lors, tout se met en place pour que naisse la tragédie.
Parmi les critiques, beaucoup reprochent le manque d’émotions, j’ai ressenti précisément le contraire. J’ai été très émue par Dee, Osei, et même par Ian, alias Iago. On a reproché aussi un manque de crédibilité parce que les enfants sont trop matures. Dès lors qu’on accepte ce postulat, je ne vois pas où se situe le problème. Certes, Ian est extrêmement calculateur, mais ce qui l’emporte selon moi, c’est son ambiguïté : à la fois jaloux, haineux, calculateur ; mais aussi souffrant de sa solitude et de l’éducation familiale qu’on comprend extrêmement violente. Il représente bien le fruit de son éducation.
L’écriture est belle, la tension va crescendo et pour moi, ce roman est un coup de cœur que je recommande !
Interview de l’autrice
Dimitri Rouchon-Borie, « Le chien des étoiles » Le Tripode 237 pages
J’avais adoré « La colline aux loups » qui avait été un énorme coup de cœur en 2022. J’avais écrit : « Ce roman est un coup de maître ! Comment est-il possible de décrire le sordide, l’horreur absolue et être capable d’écrire une œuvre à l’écriture puissante, majestueuse, et de toute beauté ? A la fois violent et poétique. Le tout sans utiliser la moindre virgule, ce qui le place directement dans l’étrange catégorie de l’écriture expérimentale ! Torrent de mots pour évoquer un torrent de maux. ». Le roman a d’ailleurs obtenu une vingtaine de prix littéraires !
On suit Gio, un jeune gitan, qui a perdu une partie de son esprit suite à un coup de tournevis. Perdu ? Pas vraiment ? Il a gagné une sensibilité, une magie qui lui permet de voir ce que peu de gens devinent. La beauté de la nuit. L’appel des chouettes. La grandeur de ses amis Papillon et Dolores. De s’envoler vers les étoiles. Mais, sur terre, pas d’étoiles. Seulement un petit garçon perdu par la violence des hommes. Une jeune fille qui ne connaît que la brutalité des corps. Gio va leur promettre de les sauver. Et leur voyage va débuter…
« Le Chien des Etoiles » est absolument éblouissant ! Alors, il peut déplaire. Un style parfois âpre. Des ellipses narratives que j’ai lues « incompréhensives » pour certains lecteurs. Des « clichés » selon d’autres. Je suis en total désaccord avec ces avis négatifs. Les ellipses sont un choix audacieux et brillant, car elles nous laissent imaginer ce qui a pu être ou ce qui aurait pu être. La plume est poétique et c’est le « non-dit » qui devient « politique ».
Les émotions sont omniprésentes. Tout en étant à peine évoquées. Je dirai qu’on traverse le récit comme l’oiseau vers les astres. Et qu’on cueille la force et la beauté du texte en passant.
C’est à la fois terrible sur le fond et d’une grande profondeur et d’une légèreté d’écriture incroyable. Décrire plus ou tout raconter aurait été dénaturer complètement ce roman. Je trouve une immense intelligence dans la construction du texte, une réelle pensée d’artiste qui a pensé son texte et je trouve ça tellement rare dans la littérature d’aujourd’hui.
C’est un immense coup de cœur et je vous invite vraiment à partir en voyage vers les étoiles avec l’inoubliable Gio.
Carole Martinez « Du domaine des murmures ». Folio 💜 Prix Goncourt des lycéens 2011. Une plume magnifique !
📖 Le sujet : 1187, Esclarmonde, fille d’un châtelain en Bourgogne, refuse le choix de son père. A une époque où les filles n’ont qu’à obéir et se taire, la jeune fille, devant l’autel, refuse de s’unir au jeune homme choisi par son père. Elle refuse ce noble violent, qui ne pense qu’aux combats et à trousser les filles.
Elle se tranche l’oreille afin de dénoncer le fait que personne ne l’entende et déclare vouloir vouer sa vie à Dieu en devenant une recluse.
Elle sera cloîtrée dans une pièce d’une chapelle. Quelques mètres carrés et une minuscule fenêtre par laquelle elle apercevra un peu du ciel, quelques arbres et la cour du château.
Elle écoutera toutes les suppliques et les confessions des pèlerins et priera Dieu sa vie durant.
Mais, le matin de sa réclusion, elle subit une violente agression qui va remettre en cause son avenir.
Mots-clés 🔑 : mysticisme, foi, violences, croisades, réclusion, maternité
👉Je n’ai pas aimé Esclarmonde que j’ai trouvée très extrémiste et parfois fort méchante. Mais, cela montre bien à quel point un cœur pur peut devenir cruel à force de souffrances et de sacrifices.
🩵🩵 Mais j’ai beaucoup aimé ce roman empreint de légendes et de merveilleux.
❤️ J’ai aimé l’humour très noir sur les excès de la religion. Ainsi que les pages consacrées à la maternité et au rôle des femmes dans cette société misogyne.
✍️📚Et vous, avez-vous lu ce roman ? Qu’en avez-vous pensé ?
💗📖 D’autres livres de Carole Martinez à conseiller ? #dudomainedesmurmures #goncourtdeslyceens
#carolemartinez
Salman Rushdie, « »La Cité de la Victoire » 336 pages – Actes sud
Roman ? Conte ? Epopée ? Fable ? Traité de tolérance ?
Ce livre est tout à la fois ! Il est passionnant à lire, même s’il m’a fallu deux semaines pour y parvenir. D’une part parce que j’avais d’autres lectures en cours, d’autre part, parce que ce n’est pas un roman que l’on dévore !
J’ai aimé prendre mon temps pour m’imprégner des différentes vies de l’héroïne Pampa Kampana.
Imaginez que cette fillette, qui a vu sa mère s’immoler avec d’autres femmes, a été habitée par l’esprit d’une déesse ce qui lui confère une vie extrêmement longue, une jeunesse quasi éternelle et certains pouvoirs : de donner vie à une cité, de parler à des animaux, de chuchoter aux oreilles des rois ou du peuple de sa ville afin de les influencer de sa ville…
Pourtant, sa longue vie ne sera pas de tout repos, car il lui faut faire face aux complots, aux trahisons, aux jalousies, aux guerres, aux aigris, aux intolérants.
Elle aimera beaucoup et souffrira également.
L’auteur présente son roman comme la traduction d’une épopée antique, pourtant, comme l’écrit l’éditeur : « cette saga au confluent de l’amour, de l’aventure et du mythe atteste du pouvoir infini des mots ».
Un très beau roman !
Attention !!!!!!! Livre magnifique à lire !!!!!!!!!!! Si possible au coin du feu avec les enfants !
J’ai lu ce tome 2 des « Mémoires de la forêt » intitulé « Les carnets de Cornélius Renard » illustré par les magnifiques dessins de Sanoe et écrit par Michaël Brun-Arnaud.
Lecture doudou : tel était mon souhait !
Le tome 1 avait pour thème la maladie d’Alzeimer et j’ai choisi de ne pas le lire.
Ce second tome évoque aussi des thématiques assez graves : les secrets de famille, les amours cachés, la trahison, le suicide, la maladie la vieillesse, les héritages, la vengeance…
Je m’attendais à une lecture très légère, et finalement ce n’est pas le cas. Alors en tant qu’adulte, j’ai apprécié ce roman qui m’a replongée dans l’enfance grâce à la typographie, aux personnages et aux dessins. Mais, je ne m’attendais pas à ce que soient abordés des sujets aussi graves. Certes, il y aussi du positif : la personnalité de Cornelius et de son adorable neveu, l’amitié et la solidarité, le monde des livres fort bien mis à l’honneur, les goûters…
Toutefois, je m’interroge : sont-ce des livres pour adultes ou pour enfants ? Vu l’éditeur -L’école des Loisirs- je dirais qu’ils sont destinés aux enfants. De ce fait, autant de sujets « graves » ne sont-ils pas un peu trop nombreux dans un seul livre ? Est-on obligé, dès l’enfance, avec une actualité déjà bien douloureuse, d’être plongé dans de telles thématiques ?
Quel est votre avis ?
J.Wouters, « Maman, réveille-toi ! » Decoster Editions 262 pages
Cela fait environ 20 ans que je connais Josette Wouters rencontrée pour la première fois lors d’une correction de dictées organisée par la municipalité d’une commune. Par la suite, j’ai lu plusieurs de ses livres : romans policiers (« Chiens d’Arras », « Clair de Loups »…), de livres pour enfants (dont la série « Aventures à Sainte-Enimie », « Zamir »…), ses merveilleux contes « La petite grenouille aux pieds bleus », « Le poireau qui ne voulait pas devenir de la soupe), ses romans de terroir « Le passage à canote »…. Tous ont un point commun : la qualité de l’écriture. Même dans un conte pour petits enfants, c’est bien écrit, avec une poésie à la fois simple et érudite, travaillée, qui va droit au cœur et à l’émotion.
En tant qu’enseignante dans un collège, j’ai organisé avec elle de nombreux ateliers d’écriture et de rencontres avec mes 3ème et mes 6ème. Toujours un moment fabuleux pour les élèves de rencontrer un « auteur en vrai », de pouvoir lui poser des questions sur les étapes de création d’un livre, sur ses inspirations et ensuite de passer à la phase d’écriture.
Je crois pouvoir dire qu’elle et moi avons beaucoup sympathisé et que c’est toujours un excellent moment de discuter autour d’un bon thé à la menthe sur les livres. D’autant qu’elle m’a toujours grandement encouragé à continuer d’écrire. Et j’adore les petits secrets délivrés sur les auteurs célèbres qu’elle rencontre. Car avec sa trentaine de livres publiés et ses nombreux salons à travers la France, elle en connait plus d’un ! Plus que tout, j’aime son humour, ses éclats de rire qui font pétiller son regard de malice. Ce qui a fait dire récemment à mes 6ème qu’elle « fait drôlement jeune Mme Wouters ! »
J’ai donc décidé de lire son dernier roman : « Maman, réveille-toi ! » dont la couverture est absolument magnifique ! L’histoire se déroule à Paris, fin 2016. Sonia est lycéenne et a toujours obtenu d’excellentes notes en rédaction. Or, après la réunion parents-professeurs d’octobre, tout change. Ce n’est pas son père qui y a assisté, car divorcé, il est fort occupé avec sa nouvelle épouse et leur enfant. Ni sa mère plongée dans une dépression qui flirte avec la folie. C’est donc sa grand-mère, celle qui fait vivre la petite famille – Sonia, son petit frère et leur mère – qui a rencontré le beau professeur de Lettres. Dès lors, une seule note : 02/20 et une appréciation aussi lapidaire qu’injuste.
Pourquoi refuse-t-il d’expliquer de telles notes ? De justifier le changement de son comportement avec elle ? Sofia décide de comprendre, car elle perçoit que cela est lié à un secret familial qui risque de chambouler toute son existence. Et peut-être de comprendre ce qui a provoqué le traumatisme soudain de sa mère. Epaulée par son meilleur ami Jean, Sonia plonge dans le passé.
Un roman bien construit et évidemment bien écrit. Il est particulièrement haletant et je n’ai pas pu le lâcher une fois commencé. Je vous le conseille vivement comme les autres romans de J Wouters !
Mathias Malzieu » Le plus petit baiser jamais recensé ». Flammarion. 157 pages
J’avais lu tellement de critiques élogieuses que j’en attendais beaucoup. J’ai été déçue. Je l’ai trouvé ennuyeux.
Pourtant, j’aime les univers oniriques, surréalistes et poétiques. Mais là, non.
Un inventeur qui cherche une fille devenue invisible après un baiser très rapide. L’idée est sûrement originale, mais ça ne m’a pas convaincue.
J’ai trouvé que le perroquet, le détective et certaines inventions étaient bien trouvés. Mais les idées pas assez exploitées.
Ce qui m’a gênée, c’est la comparaison que j’ai faite inconsciemment avec « L’écume des jours » de Boris Vian. Et évidemment impossible de dépasser ce merveilleux roman.
De jolies expressions, mais elles s’accumulent. Et ça m’a paru superficiel.
Première déception cette année et en voici une deuxième :
Ketty Rouf, « On ne touche pas » Prix du premier roman 2020 – 240 pages Albin michel
Avis mitigé sur ce roman.
De quoi ça parle ? Joséphine est prof de philo et ne supporte plus son métier. Elle survit grâce à ses xanax, ses petits moments d’échanges complices avec son collègue Martin. Et grâce à un élève qui semble attiré par la philosophie. Ses collègues semblent aussi désabusés et déprimés. Les lycéens ne savent rien et passent leur temps à ricaner ou à envoyer des trucs voler. Sa bouffée d’oxygène : ses cours de danse -d’effeuilleuse- qui lui permettent de se réapproprier son corps. Elle y rencontre une effeuilleuse qui lui remet sa carte. Un bar dans lequel elle travaille. La prof Joséphine devient la strip-teaseuse Rose Lee. Joséphine asservie dans l’enseignement et Rose Lee affranchie dans le monde de la nuit.
Points positifs :
❤ langage parfois cru, mais pas vulgaire.
❤ L’idée de départ originale.
❤ Les portraits des personnages -surtout les danseuses- sont très beaux.certaines citations qui donnent à réfléchir. La sororité. Une belle complicité entre les danseuses
❤ Il se lit très vite et on a hâte de savoir ce qui va arriver à Joséphine.
❤ Réflexion sur le rapport parfois complexe que beaucoup de femmes ont avec leur corps. La réflexion sur la liberté, les choix de vie
Ce qui ne m’a pas plu : Trop de stéréotypes, trop de personnages caricaturaux, trop de manichéisme. Trop superficiel.
☕ Joséphine justement. Qu’elle m’a paru antipathique ! Hautaine, méprisante. Petite bourgeoise autocentrée.
😭 Les clichés sur l’éducation nationale
😭 Pas crédible. Et surtout combien de temps cette double vie lui apportera satisfaction ? Combien de temps avant d’être frappée par une nouvelle monotonie ? J’ai l’impression que sa dépression va vite refaire surface et que sa libération n’est qu’éphémère.
Ce n’est donc pas un coup de coeur et pourtant, malgré mes bémols, je suis contente de l’avoir lu. Car il ne m’a pas laissée indifférente ! Il m’a agacée. Joséphine m’a insupportée !
J’attendais beaucoup plus de ce roman. Mais, il manquait de profondeur. Je l’ai trouvé superficiel.
Et vous l’avez-vous lu ? Aimé ?
CHRISTIAN BOBIN « L’épuisement ». Le temps qu’il fait éditions
J’aime beaucoup l’écriture épurée, ciselée, poétique de Christian Bobin.
C’est un auteur qu’on lit lentement pour en savourer chaque phrase, chaque pensée.
Je lui ferai un « reproche » sur son refus de lire Baudelaire qu’il juge trop empreint de religion, même si c’est pour s’y opposer. Quel dommage !
J’aime ses aveux distillés avec pudeur au détour d’une page.
Je vous ai déposé quelques phrases que j’ai aimées.
« le Journal intime de Nina Simone » de Marianne Vourch aux Éditions Villanelle.
Marianne Vourch est une passionnée de musique classique et elle y a consacré l’essentiel de son parcours professionnel. Elle a créé et animé des concerts mensuels à Paris à destination des familles et des enfants. Est également conférencière et a créé les Editions Villanelle.
En 2020, elle a créé pour France Musique une série de podcasts parmi lesquels la collection « Le Journal intime de. ».
Ce livre a donc aussi été un podcast lu par Claudia Tagbo. Et j’aurai plaisir à l’écouter.
Je vous recommande toutefois l’ouvrage, car il est aussi illustré de très belles photos de Nina Simone tout au long de sa vie. J’ai aimé découvrir le parcours de cette petite fille surdouée qui adorait jouer Bach et Beethoven, qui se rêvait première pianiste classique noire, et qui devint cette immense chanteuse. On découvre aussi son engagement politique.
J’ai beaucoup aimé la citation : « Je vais vous dire ce qu’est la liberté pour moi : ne pas avoir peur. »
Un vrai coup de cœur pour ce livre et je lirai les autres ouvrages de cette belle collection.
Julien Sandrel, « Merci, Grazie, Thank You », Calmann Lévy, 359 pages
Voilà pourquoi j’aime participer à un défi lecture ! Je devais lire un livre dont le titre contenait une formule de politesse. Parmi les titres proposés en exemples par les administratrices, figurait ce titre. Or, depuis un an, j’ai décidé de lire les auteurs dont on parle beaucoup. Je l’ai commencé avec une idée préconçue : qu’il n’allait pas beaucoup me plaire. Sans doute influencée par ma déception récente avec le roman de Mathias Malzieu. Or, c’est tout le contraire ! J’ai adoré ce roman que j’ai dévoré sur une journée !
L’idée en est simple : une octogénaire, gagnante à la loterie d’une énorme somme d’argent, décide de retrouver ceux qui, dans le passé, l’ont aidée, elle ou sa famille. Les rencontres sont émouvantes et surtout, mine de rien, permettent à l’auteur de revenir sur des points importants : l’accueil des Italiens venus travailler en France et la tragédie survenue le 17 août 1893, dans les marais salants d’Aigues-Mortes. Le sort des migrants à Ellis Island. Le manque de libertés des femmes en France, ne serait-ce que pour ouvrir un compte bancaire ! Et d’autres sujets plus actuels que je ne citerai pas pour ne pas spoiler les lecteurs.
Des sujets graves abordés avec fantaisie et sérieux. C’est un sacré talent de romancier qu’il faut pour y parvenir !
Ce roman m’a fait rire un peu, sourire quasiment du début à la fin. Car les personnages sont assez farfelus et drôles. Certaines situations cocasses. Et j’ai adoré Gina et son amie Olga ! Sans oublier Chloé !
Enfin, à titre personnel, il a étrangement résonné en moi, puisque le roman se déroule en juillet 2018, date à laquelle j’étais opérée d’un cancer. Et tandis que Gina et Olga déambulaient dans la « grande pomme », je resongeais à ma renaissance forcée après mon opération. J’ai aimé les promenades à New York et retrouver des lieux que j’y avais aimés en 1989. Ce roman a donc fait resurgir en moi deux périodes de ma vie très différentes : l’une des plus dures et l’une des plus belles. Me faisant comme Gina voyager dans le passé.
Incroyable comme un livre peut avoir plusieurs lectures ! En tout cas, je le recommande vivement à qui veut passer un très bon moment !
Nick Hornby, « Un mariage en 10 actes » 175 pages La Cosmopolite Stock
Le titre fait penser à une pièce de théâtre et on n’a aucune difficulté à imaginer ce roman interprété sur scène. Quasiment un huis-clos et pratiquement toutes les scènes dans un pub londonien situé en face du bureau d’une conseillère conjugale. Là, des couples se croisent, qui attendent leur rendez-vous ou en sortent. Le roman est découpé en 10 actes et chacun d’eux met en scène deux quadragénaires : Louise une gérontologue et Tom un critique musicien au chômage. Leur couple a pris l’eau depuis que Louise a trompé Tom. D’où leur décision de consulter. Très vite, on comprend que la vraie thérapie se déroule dans le pub ! Autour d’un verre – ou deux – Tom et Louise n’esquivent aucun sujet (le mariage, le sexe, les enfants, la politique, le Brexit, le politiquement correct…) et rejouent en dix actes leur vie conjugale, faisant apparaître, avec humour et vivacité, les fissures de leur relation. Des dialogues incisifs, drôles à la Woody Allen. Ainsi, le désamour est comparé à la fièvre Ebola, le mariage à un ordinateur en pièces détachées, la relation sexuelle au pendule de Newton !
Louise Tremblay d’Essiambre, « Place des Erables » : 6 tomes. Commencée en 2023 et finie en 2024 !
Il s’agit d’une saga familiale qui se déroule dans plusieurs commerces de la Place des Erables, dans les années 60 au Québec. Chaque tome centre l’action dans un commerce : une quincaillerie, un casse-croûte, une pharmacie, un salon de coiffure, un magasin de variétés, l’ensemble du quartier. Toutefois, les différentes familles se retrouvent dans chaque tome et on voit leurs évolutions au fil des années. Léonie, Agathe, Valentin, Mado, Ritą, Jacinthe, Daniel, Arthur, Joseph-Alfred : je les aime tellement ! Incroyable comme cette autrice est douée pour nous faire entrer dans l’intimité des personnages ! Evidemment, il y en a qu’on n’apprécie pas, car, comme dans la vie, on dirait bien que certains sont nés rien que pour nos ennuyer !
En tout cas, les personnages prennent vie et entrent dans la vôtre ; à moins que ce ne soit l’inverse !!!!! J’ai particulièrement aimé le patriarche Joseph-Alfred pour sa sagesse, son humour, sa patience et sa gentillesse ! Et évidemment sa relation avec son petit-fils ! Leurs discussions sur la lecture, passion qu’ils partagent, sur l’écriture et sur la vie. « “Oublie jamais ça mon garçon : quand on veut quelque chose de bien précis dans la vie, qu’on le désire de toutes ses forces, c’est à l’intérieur de soi qu’on trouve la force pis les idées pour arriver à réaliser ses rêves…” – « “Mets un peu d’espace entre aujourd’hui et hier pour arriver à apercevoir demain. Donne-toi la chance non pas d’oublier, on n’oublie jamais ceux qu’on a aimés, mais de survivre. Permets au temps de t’aider à cicatriser la plaie béante que le destin a tracée dans ta vie”.
Attention, ne vous attendez pas à une saga trépidante, faite de péripéties et de suspenses ! L’ensemble est très lent et il n’y a quasiment aucune action ! Tout est dans le relationnel et la psychologie des personnages. Autre avertissement : les dialogues que j’ai trouvés particulièrement imagés et savoureux avec des expressions québécoises qui m’ont enchantée, mais qui pourraient vous surprendre : « Tabarslac, Astheure, Pantoute, plate en saudit, plate en Bibitte à poils… » !
Je suis toute nostalgique d’avoir quitté la Place des Erables et je vous encourage à vous y rendre afin, vous aussi, de découvrir des gens aussi attachants que formidables.